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Une des plaignantes mettant en cause PPDA a tenté de faire interdire la sortie du livre qui exposait les raisons de sa plainte, sa demande été rejetée.
Les affaires dans lesquelles sont en cause des accusations de violences sexuelles à caractère systémique, dans le sillage des #metoo, sont l'occasion d'une recherche complexe de proportionnalité.
En novembre dernier, l'actrice qui avait déposé plainte contre Luc Besson avait été déboutée de sa demande pour atteinte à la vie privée contre le Journal du Dimanche par la Cour d'appel de Paris en raison de l'intérêt général majeur qui s'attachait au sujet traité. Hier c'est l'une des plaignantes contre PPDA qui a été à son tour déboutée d'une demande d'interdiction pour les mêmes raisons. C'est précisément car il s'agit de sujets d'intérêt général que l'information ne peut dépendre du seul consentement des victimes. Si ces solutions peuvent induire une forme de sentiment de dépossession, elle sont absolument nécessaires à la reconnaissance d'un droit du public à l'information. Ces affaires qui révèlent un système dépassent la somme des témoignages et doivent pouvoir être l'objet d'enquêtes et d'analyses de la part des journalistes afin d'être contextualisées et traitées comme de véritables faits sociaux.
La décision obtenue hier par le cabinet pour le compte des éditions Fayard, qui rappelle clairement ces principes, est une heureuse consolidation de la liberté de l'information sur les sujets d'intérêt général qui va dans l'intérêt de la société toute entière.
Compte-rendu d'audience à lire par exemple ici.
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